Rechercher
Derniers sujets
Mots-clés les plus tagués
Rocs noirs (Breizh)
Page 1 sur 1
12052023

Rocs noirs (Breizh)
« Identique le rocher et tout dévotion
Marchent les vagues dans les ténèbres ».
Odysseas Elytis
Vous les charbonniers
Issus du monde sous-marin
Stalagmites géantes
Déchirant le lin de mer
Aux fils d’écumes capricieux
Vous tentez vainement de les renouer.
Blocs noirs zébrés de morsures
Aux branchies inutiles
Mollusques pétrifiés
Aux caractères bien trempés
Opiniâtres jusqu’à la témérité
Isolément, vous faites face
Et ne reculez pas d’un pouce
Au bas de la pointe du Meinga.
Les ajoncs et les bruyères
Les fougères nichées ici et là
Autour de la chapelle du Verger
- Ex-voto pour bisquines fatiguées -
Assurent le guet jusqu’à bon port !
Et des larmes de roc aux larmes de corps
S’écoule le sel de la vie.
Et des brumes d’été aux vents contrariés
File le temps aux reflets d’or.
Et de tes yeux tout ennuagés
D’une fine pluie, harpe insaisissable
Se lit une symphonie arc-en-ciel.
Voussure aux larmes généreuses
Ligne de partage des eaux
Où ton sexe larmoie de transpiration
Vers l’océan, ta mère d’adoption.
Et je ferme tes yeux
Et je ferme les miens
Pour mieux te rencontrer
Pour enfin mieux de voir.
Tes cheveux fous s’encordent
Et moi je m’y amarre
De toutes mes forces
Fille du vent aux lignes lactescentes
Je suis ton souffle
Tu es ma respiration.
Et ainsi nous cabotons
Vers un horizon instable
Fort et faible de nous
Au lit des différences
Je crie ton nom
Sur l’immuable roc.
Marchent les vagues dans les ténèbres ».
Odysseas Elytis
Vous les charbonniers
Issus du monde sous-marin
Stalagmites géantes
Déchirant le lin de mer
Aux fils d’écumes capricieux
Vous tentez vainement de les renouer.
Blocs noirs zébrés de morsures
Aux branchies inutiles
Mollusques pétrifiés
Aux caractères bien trempés
Opiniâtres jusqu’à la témérité
Isolément, vous faites face
Et ne reculez pas d’un pouce
Au bas de la pointe du Meinga.
Les ajoncs et les bruyères
Les fougères nichées ici et là
Autour de la chapelle du Verger
- Ex-voto pour bisquines fatiguées -
Assurent le guet jusqu’à bon port !
Et des larmes de roc aux larmes de corps
S’écoule le sel de la vie.
Et des brumes d’été aux vents contrariés
File le temps aux reflets d’or.
Et de tes yeux tout ennuagés
D’une fine pluie, harpe insaisissable
Se lit une symphonie arc-en-ciel.
Voussure aux larmes généreuses
Ligne de partage des eaux
Où ton sexe larmoie de transpiration
Vers l’océan, ta mère d’adoption.
Et je ferme tes yeux
Et je ferme les miens
Pour mieux te rencontrer
Pour enfin mieux de voir.
Tes cheveux fous s’encordent
Et moi je m’y amarre
De toutes mes forces
Fille du vent aux lignes lactescentes
Je suis ton souffle
Tu es ma respiration.
Et ainsi nous cabotons
Vers un horizon instable
Fort et faible de nous
Au lit des différences
Je crie ton nom
Sur l’immuable roc.
Permission de ce forum:
Vous pouvez répondre aux sujets dans ce forum
» Ne varietur (Breizh)
» Sur l'écritoire...
» Citations de Christian Bobin
» À l’heure où...
» Rocs noirs (Breizh)
» Pointe de terre… (Breizh)
» L'intérieur du monde de Jean-Pierre Lemaire
» Celle qui se nomme Elle
» Celle qui se nomme Elle
» Ancrage (Breizh)
» Requiem - Poème sans héros de Anna Akhmatova
» Équilibre (Breizh)
» Éveil
» Sonatine