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Les mots du silence
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29042021

Les mots du silence
« Si tu ré-inventais la terre
Romprais-tu l’épée des supplices
Contiendrais-tu les crues de la haine
Changerais-tu les soupçons en bienfaits ?
Andrée Chedid
De longues pages de mots entremêlés
s’effeuillent comme une robe imprimée,
crayons de couleurs signés de pleurs,
chapelet lilial venu crocher d’autres maux.
Au transept, les pierres ne crient pas,
elles suintent de larmes au cœur des âmes,
s’efforcent d’être de roc, bien que fragiles,
patinées par le temps et les prières.
Des mots à la sonorité monastique,
des maux qui rechignent par trop de silence !
Des mots qui n’invitent plus à la présence
des corps envolés, trop tôt, trop loin.
Livre d’or à la surface rêche, l’encre s’y pose,
des lettres avancent et Dieu se courbe,
prend ta main, fixe l’écriture nomade,
insatiable déchirure d’un amour fracassé.
Et sur le tout petit carnet de ta mémoire,
Des traits invisibles se figent, son visage.
Et tous ces mots mis bout à bout, parure éternelle,
chantent le temps d’avant, si tiède de vie, ô vertige !
Des mots, pour ne pas être aveugle et sourd,
aux notes de l’amour. Confettis de vie et flâneries
rêveuses. Tu n’as pu lui offrir un dernier baiser,
ni l’enlacer au dernier tour de l’avant dernier mot !
Le labyrinthe étoilé est désormais l’unique lien.
Tu offres ta main. Son souffle est glacial. Tu grelottes
et te loges au cœur de son cœur qui erre.
Ce soir, une élégie libère les mots du silence !
Dernière édition par Seawulf le Mar 9 Mai - 16:17, édité 1 fois
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Les mots du silence :: Commentaires

Mon âme a son secret, ma vie a son mystère :
Un amour éternel en un moment conçu.
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.
Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu,
Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire,
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.
Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
Elle ira son chemin, distraite, et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas ;
À l'austère devoir pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle :
« Quelle est donc cette femme ? » et ne comprendra pas.
Un amour éternel en un moment conçu.
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.
Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu,
Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire,
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.
Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
Elle ira son chemin, distraite, et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas ;
À l'austère devoir pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle :
« Quelle est donc cette femme ? » et ne comprendra pas.
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