À l'orée des mots


Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

À l'orée des mots
À l'orée des mots
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Rechercher
 
 

Résultats par :
 

 


Rechercher Recherche avancée

Derniers sujets
» Entrevoir
Seine de charme EmptyMer 3 Avr - 22:16 par Seawulf

» Derniers poèmes d’amour de Paul Eluard
Seine de charme EmptySam 23 Déc - 15:53 par Seawulf

» Ruby moonlight de Ali Cobby Eckermann
Seine de charme EmptyMar 19 Déc - 13:24 par Seawulf

» Les aleurodes s’émancipent…(éco-anxiété)
Seine de charme EmptyJeu 19 Oct - 10:36 par Seawulf

» La voix de la vie de Edith Bruck
Seine de charme EmptyJeu 19 Oct - 10:32 par Seawulf

» Dans le soir étrillé… (Breizh)
Seine de charme EmptyMer 20 Sep - 17:01 par Seawulf

» Tombées de Christian Hubin
Seine de charme EmptyJeu 27 Juil - 10:10 par Seawulf

» La brise s’égrise…
Seine de charme EmptySam 22 Juil - 11:15 par Seawulf

» R o u t e s
Seine de charme EmptyJeu 13 Juil - 11:51 par Seawulf

» Chercher la vie
Seine de charme EmptyVen 7 Juil - 11:08 par Seawulf

» Au matin pourpre (Breizh)
Seine de charme EmptyDim 28 Mai - 7:22 par Seawulf

» Ne varietur (Breizh)
Seine de charme EmptyVen 26 Mai - 10:46 par Seawulf

» Sur l'écritoire...
Seine de charme EmptyMar 23 Mai - 11:21 par Seawulf

» Citations de Christian Bobin
Seine de charme EmptyMer 17 Mai - 12:51 par Seawulf

» À l’heure où...
Seine de charme EmptyLun 15 Mai - 10:46 par Seawulf

Mots-clés les plus tagués

Seine de charme

Aller en bas

21042021

Message 

Seine de charme Empty Seine de charme




« Elucider, afin de la combattre / toute explosion moins précieuse à la nuit. » Jean Orizet
 
Entre la Tournelle et le Pont-Neuf se love, doucereuse, câline, amoureuse, la Seine. Enlace Saint-Louis la Cité, et de ses longs bras effilés, chargés d’attentions fugaces, passagères, elle s’enroule puis se déroule. Cool la Seine.
 
Créature ensorcelante, belle étrangère, altière et familière, aux formes généreuses qu’on aime à regarder, au salut bienheureux ! Quitte par-là, le Marais ; Quitte par-ci, Saint-Germain. Coquine la Seine.
 
Clin d’œil amusé à l’amour, valses de tourbillons incessants aux battements séraphiques, ou amulette pour vie en rose, c’est un refuge, long serpentin de belles impressions dérobées ! Voici le temps des pâmoisons, thébaïde et ressourcement où s’inscrivent les saisons doucement folâtres. Olympienne la Seine…
 
Habillée de sépia, moirée de vert, elle s’étale impérieuse et sombre au miroir du temps à l’envers. Friselis d’argent entremêlés d’ombres, insaisissable maîtresse qui file, file… Joueuse, la Seine.
 
Toute drapée de satin, gonflée de mouvances aux reflets teintés de lin, dorée de camaïeux venus des quais, chevalets et cartons d’artistes et badauds, des maisons bien sagement alignées et les robes légères qui s’envolent, virevoltent. Diamant, la Seine.
 
Constamment, elle se pare pour la fête et passe, et repasse sans cesse en revue, la générale qu’elle surjoue, désinvolte, chaque jour, toujours, toujours … Bien sûr, n’en fait qu’à sa tête la Seine.
 
Et la nuit des ombres théâtrales, longues esquisses de fusains, glissent maladroites et incertaines sur les vieilles façades endormies, coiffent de jeunes amoureux éveillés d’une myriade de feux. Artifices et étincelles de Seine.
 
Et dans les entrailles de Paris, lancinant vogue un yacht gourmant qui signe de son passage des remous tranquilles et langoureux où s’accrochent des corolles humaines. Impressionnisme qui se déchiffre, s’écoute, s’abandonne, s’envoûte, pour quelques notes de New Age - Jazz qui sonnent, sonnent… Gloria, gloria. Guillemets de soirée qui mènent jusqu’au matin en parenthèses furtives entre deux lumières, alléluia ! Les regards se dévisagent et s’avouent bien des choses confidentiellement, pétillants et d’humeur heureuse, autour d’une coupe de Champagne. Scène de Seine.
 
Les tours de Notre-Dame veillent sur Charlemagne, sentinelle attachée au parvis. Et pendant ce temps Sainte-Geneviève et l’enfant n’en finissent pas de scruter, au loin, à l’Est, l’amont de la Seine. Et de sa lumineuse blancheur se dégage une infinie douceur protectrice. Capitale. Au chevet de la grande dame qui sise à l’aval, tout à la fois si prés et si loin, elle se tient debout imperturbable. Parfois elle tourne la tête vers cette robe si ample, ciselée de dentelle à l’ourlet froncé d’émeraude et de jade. Soulignant s’il en était besoin l’élégance inimitable de cette œuvre, fragile comme un espoir, intemporelle comme une éternité, forte comme une prière parcourant le monde. Notre-Dame et la Seine !
 
Paris,
Et dire qu’à Saint-Germain
On se prend toujours la main.
Paris,
Et dire que garder la table
C’est mieux lire sur tes lèvres.
Paris,
Et dire que « l’insensé » est certain
D’y aimer déjà demain !
O Paris…
Que dire à cette éternelle courtisane
Qui s’ennuie sans quelques amants.
Que dire encore en chuchotant
Autre chose, que longue vie.
Seawulf
Seawulf

Messages : 129
Date d'inscription : 20/03/2021

https://www.seawulf-proesie.com/

Revenir en haut Aller en bas

Partager cet article sur : reddit

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum