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Équilibre (Breizh)
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14032023

Équilibre (Breizh)
48° 03' 03" N / 04° 59' 55" W
Coordonnées du phare d’Ar-Men
"L'homme a besoin d'arrimer son savoir
mais il lui faut un espace vide
dans lequel se mouvoir (...) Kenneth White
J’aime cet instant à nul autre pareil
Coordonnées du phare d’Ar-Men
"L'homme a besoin d'arrimer son savoir
mais il lui faut un espace vide
dans lequel se mouvoir (...) Kenneth White
J’aime cet instant à nul autre pareil
ce moment si particulier, parce que singulier
où l’immensité océane est étale ;
fausse mer d’huile au ciel baignant l’horizon
miroir dépoli d’une marée de morte-eau
où les navires reposent comme des ex-voto.
Sorte d’entre-deux au temps figé
qui joue la discrétion et ne dit mot
à peine un bruissement, peu de clapotis
tout se passe ailleurs, là où un trésor d’ingéniosité
se déploie, en dessous de la ligne de flottaison.
Ici les forces en présence s’épient, se jaugent,
ne bougent plus, avant que de se tester l’une l’autre
effort invisible, mais sans relâchement aucun
où rien ne transparaît à la surface des flots.
La bataille est-ouest se fait en catimini
des notes de blues fécondent des rythmes rock’n’roll
c’est une salsa sous-marine aux reflets aquatiques
que grands et petits dipneustes et téléostéens
apprécient « comme un poisson dans l’eau ! ».
Je songe aux joueurs de cartes
je songe au long corps noir du submersible
je songe encore aux périodes des amours ;
les combats sont partout où les sentiments existent
qu’ils soient faits d’amour ou de haine…
Je concède ce pas, mais tu m’assures celui-ci
je cède sur ce point, mais j’obtiens celui-là
je passe ma route, mais tu ne me demandes rien
et ainsi de suite. Nous sommes des mendiants de tranquillité
et moi je recherche l’intranquillité de la bagarre
de celles des grandes marées, des marnages hauts,
des estrans submergés d’écumes nerveuses
blanchies de colère aux mouvements irascibles.
Je songe à la carte gagnante, de celle qui m’assure
un proche avenir dans le différend qui m’oppose à l’autre,
voire une ouverture auprès de cette fille du nord…
Je songe, mais le temps s’est remis en marche
les aiguilles à nouveau dictent leur loi
et l’Est tire l’Ouest et les écueils disparaissent ;
la terre diminue, le paysage rétrécit, le ressac frappe.
Un nouveau cycle se fait jour. La lune pointe son nez.
Vis-à-vis lointain avec le feu de la Chaussée de Sein
qui lorgne les espaces sombres des creux froids
et des lames lunaires trompeuses et instables.
Une sterne me suit, elle semble me dire
« Garde les pieds sur terre… » et j’en souris.

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