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06062022

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« Le temps passé nous guette et le temps / qui reste en fait autant » Francis Dannemark
 
« L’indifférence est une paralysie de l’âme » Anton Tchekhov
 
Quelque part à l’Est, la terre chante la mort. Les pleurs fondent en cascades, des larmes assaillent le cœur des âmes qui saignent abondamment. Tant de pourquoi sans réponses, figées et suspendues à on ne sait quoi ; des choses irrésolues qui datent et reviennent comme une antienne chaque fois que des tirs fracassants surviennent. Fil invisible à tout rompre, des voix s’éteignent dans le fracas des explosions. J’ai mal pour eux et pour nous. Tant de bougies sans flamme. Le froid de l’inhumanité s’insinue subrepticement dans chaque pore de la peau. Et j’écoute, impatiemment, inlassablement, venue d’ailleurs, les fractions de silence. Celles d’un répit, d’une pause, de possibles pourparlers.  Parfois, presque irrésistiblement, je voudrais partir loin, très loin, être sur un bateau au large de tout, même de moi-même, oublier tout cela, et m’astreindre à guider le foc pour capter le bon vent, celui d’un sillage galopant à l’énergie vivifiante. Je veux chercher la lumière d’entre les nuages, écarter le noir et le gris, faire émerger l’ouate, trouver un croissant d’espérance, un souffle léger et chaud, comme l’on dit « C’est une belle journée ! » en saluant un passant inconnu qui nous remplit de joie.
 
Je marche loin du chaos. Dans une contrée paisible. La vigne y pousse et augure d’un bon breuvage. L’amour fleurit ici ou là sous une tonnelle ou à l’ombre d’un porche. Plaisir et beauté s’assemblent pour former un tableau pastel de nos envies de vivre. Exister au cœur de nos sentiments lumineux, vertus de sagesse heureuse, bousculée aux vents de trésors passionnés. Aller et venir, comme une évidence. Danser la vie au gré de nos humeurs. S’endormir sur la pelouse du square au son des oiseaux et rêver à demain ou après-demain, en toute liberté.
 
Là-bas les rêves encagés s’étiolent. Des mots rugueux venus d’un autre âge escortent des temps de peur, des temps de repli, des temps de malheurs. Ils se présentent, un à un, bien alignés en rang. N’aiment que le bruit, veulent emprisonner les matins soyeux dans la poudre meurtrière, pour n’en plus faire que des lendemains - matin après matin, soir après soir - de plus en plus attristés, assombrissant de révolte guerrière même les esprits clairs.  Les frontières s’insurgent. Les No Man’s Land attendent.  Entre les deux la vie passée s’exhume. Comprendre l’insaisissable. Il y a que trop de prières depuis quelque temps. Dieu s’insurge !
 
Je songe aux mots d’un ghazal de Saadi :
 
Le tumultueux torrent qui descend des montagnes
Va se perdre dans les ravins
Mais la plus modeste goutte de rosée
Est aspirée par le soleil qui l’élève jusqu’aux étoiles.
Seawulf
Seawulf

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Date d'inscription : 20/03/2021

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