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30062021

Ma douce liberté
« À quoi bon devenir savante puisque les mots d’amour sont les seuls dont tu te souviendras au dernier jour » Lydie Dattas
Lorsque la conscience perd connaissance, reléguant l'été dans la sphère de l'absence,
qu’en toi, vibrent les ondes d'une déesse qui s'en est allée un soir de tristesse,
alors, profondes comme un abîme sans fond, des secousses telluriques t'ébranlent au tréfonds.
Fille du vent, lorsque tu reviendras
Ma douce liberté, le monde revivra.
Un déluge ruisselle de pourquoi sans échos, des trémolos sanglotent follement sans un mot,
de vagues en vagues, s’installe le vague à l'âme. Esseulé, tu ne sais comment faire taire ce vacarme,
et tu lorgnes vers Dieu où un autre pour chasser l'Adieu, pour crier faites qu'elle revienne un tant soit peu.
Fille du vent, lorsque tu reviendras
Ma douce liberté, le monde revivra.
Quelqu'un peut te dire, quelqu'un peut te lire, mieux que moi te raconter, moins te maudire !
Quelqu’un qui au-delà du vide, ferait illusion, quelqu'un qui serait pourtant de bonnes intentions,
pour une heure, une nuit, pour un jour, une vie, pour beaucoup plus encore, mais pour moins aussi.
Fille du vent, lorsque tu reviendras
Ma douce liberté, le monde revivra.
Et dire qu'il te fallait partir pour y croire. Et dire que je suis accouru sans espoir.
Mais finalement tu me mens lorsque tu meurs au pays des dormants juste avant la grande peur,
enchâssée de fantômes au cœur des nuitées, chamaillant l'idylle libertine, ô ma chère dulcinée.
Fille du vent, lorsque tu reviendras
Ma douce liberté, le monde revivra.
Ton cœur s'ensommeille loin de moi, je l'ai reconnu, écrin sensuel au corps délicat, mon inconnue.
Sais-tu que tu n'es plus qu'un lointain souvenir qui de brefs cauchemars en petites folies transpirent
quelques odes de joies au sépulcre doux-amer. Je te vois perdue sans repère à scruter les litanies de la mer.
Fille du vent, lorsque tu reviendras
Ma douce liberté, le monde revivra.
Dans un silence essoufflé et fourbu, tu me donnes la main et j'effleure ta bouche d'un doigt qui écrit demain.
J'implore silencieux pour que surgisse de ce flot indécis, le carillon d'une rencontre d'avant le temps de l'oubli.
Sur le chemin du retour luit un regard un peu en retard qui vient frapper à la porte de la fuite, c'était hier, si tard.
Fille du vent, lorsque tu reviendras
Ma douce liberté, le monde revivra.
J'ouvre mes bras et serre un ange paré de perce-neiges qui m'offre une longue brassée de florilèges,
enlacés que nous sommes, au firmament d'une vie, cymbales d'amour pour duo étonnant, oh chérie !
Des larmes coulent sur tes joues au ton cardinal et mon cœur en liesse te convie à l'abbatiale !
Fille du vent, lorsque tu reviendras
Ma douce liberté, le monde revivra.
Et cela fait tant de moissons, qu'ensemble à l'unisson, et cela fait tout autant, que nous deux, nous nous aimons,
pour un oui, pour un non, parfois un peut-être et qui sait encore combien de soirées champêtres
dessineront les contours frais d’un vieil amour qui se décline toujours au silence du premier jour.
Fille du vent, tu m'es revenue
Ma douce liberté, le monde s'est tu.
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