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Sur la route...
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06052021

Sur la route...
“Si je me recherche dans la mémoire, c’est parce que je veux
accéder à une transformation du climat“ Joan Elies Adell
Sur la route de l’infini tes pas s’ensevelissent dans la poussière ocre. Au carrefour des attentes se croisent l’Est et l’Ouest, le Nord semble ignorer le Sud ; les routes s’éloignent. Des brumes passagères voilent ton esprit, vagabondent on ne sait où. Tu pianotes, tu détricotes les volutes d’ouates. Tu crochètes l’invisible, captes la source d’un je ne sais quoi d’absurde.
Tu cherches ton chemin…
Tu marches droit devant, somnambule de vie vers cette lumière acre qui décolore tout, particules au cœur de la mégapole gentrifiée, végétation agonisante drapée de smog indocile, les mouches sont vertes, les blés sont rouges, tes yeux clignent, s’achèchent, se dérobent à la vue dépolie de l’existant - entropie dissensuelle -, les voix s‘entremêlent aux confins de l’inscient.
Tu sombres, ton âme vacille...
Les voitures grondent, s’enrubannent, se disloquent, farandole erratique corsetée de noirceur carnivore, signalisations criardes orangées, visages masqués au loin, un chapelet de voix, causeuses inutiles. Il y a un temps où les mots ne parlent plus, ils écoutent ce que l’on n’a pas dit ou pas su dire ou si mal dit. Ils n’ont plus d’existence plus de légitimité, ils errent dans l’espace, comme aujourd’hui tes paupières sont accrochées aux dentelles des clochers abandonnés.
Tu ne crois plus, en l’Autre...
La nuit marche à l’ombre de tes pas, scaphandre étique au cœur faquin les étoiles deviennent impies. L’anorexie terrestre t’ôte le sommeil et tes lèvres babillent des images de tendresse, des je t’aime à jamais envolés, qui font la ronde dans le firmament. L’amour à besoin d’urgentistes !
Tu fouilles dans ta mémoire...
Des mots silencieux se perdent dans la galaxie, tandis qu’au plat de Terre, le bruit de mots arrogants, ivres de pouvoir, sonnent la charge. Les hommes s’entredéchirent, s’entretuent sans trêve. Pour un peu d’eau, une parcelle d’ombre, un morceau de pain. Mon dieu, pour la Vie ! Adieu les volées tournantes, les notes envoûtantes, les mots apaisants, les alléluias bienheureux ! Ils ne savent plus s’agenouiller !
Tu inclines la tête et pries...
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