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La disruptive

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03042021

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« Vois-tu passant, couler cette onde
Et s’écouler incontinent ?
Ainsi fuit la gloire du monde,
Et rien que Dieu n’est permanent. »
Agrippa d’Aubigné
 

Les feuilles de roseaux se penchent avec révérence, pressées par la brise d'ouest, elles s'agenouillent et dansent au-dessus des moires, cercles d'ondes sur un miroir de titane. Dans l'eau noire, elles dégouttent de pleurs et se fanent, trompent le silence avare d'émotions, se figent de marbre.
 
A l'ombre de ton ombre, aux heures bruissées et ballottées, s'infiltrent en filigrane des friselis, qui implorent Dieu et les grands arbres. Allongée par le fond, ta robe papillonne, tiraillée d’une rive à l’autre ! Emergence de l'esquisse d'un visage tout de dissemblance, qui hésite selon toute vraisemblance, à se défaire de tant d'années de repos oublié.
 
Chambre brunâtre, il grouille ici des glaives d'acier qui décampent en banc se faufiler ailleurs et se déshabiller de lune. Les nuits enténébrées, infamantes, ouvrent le bal de l'univers, noces oublieuses des amants disparus. Dans ton lit d’eau, bercé au sein de draps sans roses, la pénombre t'emprisonne d’un voile aux teintes aluminées, de pétales rayonnants d'étoiles, de flèches miniatures qui désormais, ne peuvent atteindre ton cœur.
 
Au clair-obscur chatoyant, les errants de Terre confinés au paradis, viennent te visiter. Anges qui s'appesantissent près d’un corps si lourd, si transparent, à l’âme si frêle, aux pieds si las, chaque soir, ils accourent jusqu’à toi, silencieusement, presque religieusement, pour te susurrer des mots inventés juste pour toi.
 
Assis sur la racine du chêne séculaire, notre alliance, le souffle déjà trop fragile, je ne suis plus que le veilleur d’un monde de bruits éperdus, et là, entre un doux souci et une belle pensée, les abeilles viendront butiner près du rucher et la jolie courtisane d'après-midi, prendra plaisir à lutiner !
 
Ton absence, ma seule présence !

Seawulf
Seawulf

Messages : 129
Date d'inscription : 20/03/2021

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