À l'orée des mots


Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

À l'orée des mots
À l'orée des mots
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Rechercher
 
 

Résultats par :
 

 


Rechercher Recherche avancée

Derniers sujets
» Les yeux d’Iroise
Défragmentation imparfaite EmptySam 6 Juil - 17:04 par Seawulf

» Bleu nuit
Défragmentation imparfaite EmptyMar 4 Juin - 18:37 par Seawulf

» Comme un morceau de nuit, découpé dans son étoffe de Deborah Heissler
Défragmentation imparfaite EmptyMar 14 Mai - 15:14 par Seawulf

» Carnet de vie de Flash.
Défragmentation imparfaite EmptySam 4 Mai - 15:49 par Seawulf

» Entrevoir
Défragmentation imparfaite EmptyMer 3 Avr - 22:16 par Seawulf

» Derniers poèmes d’amour de Paul Eluard
Défragmentation imparfaite EmptySam 23 Déc - 15:53 par Seawulf

» Ruby moonlight de Ali Cobby Eckermann
Défragmentation imparfaite EmptyMar 19 Déc - 13:24 par Seawulf

» Les aleurodes s’émancipent…(éco-anxiété)
Défragmentation imparfaite EmptyJeu 19 Oct - 10:36 par Seawulf

» La voix de la vie de Edith Bruck
Défragmentation imparfaite EmptyJeu 19 Oct - 10:32 par Seawulf

» Dans le soir étrillé… (Breizh)
Défragmentation imparfaite EmptyMer 20 Sep - 17:01 par Seawulf

» Tombées de Christian Hubin
Défragmentation imparfaite EmptyJeu 27 Juil - 10:10 par Seawulf

» La brise s’égrise…
Défragmentation imparfaite EmptySam 22 Juil - 11:15 par Seawulf

» R o u t e s
Défragmentation imparfaite EmptyJeu 13 Juil - 11:51 par Seawulf

» Chercher la vie
Défragmentation imparfaite EmptyVen 7 Juil - 11:08 par Seawulf

» Au matin pourpre (Breizh)
Défragmentation imparfaite EmptyDim 28 Mai - 7:22 par Seawulf

Mots-clés les plus tagués

Défragmentation imparfaite

Aller en bas

30042021

Message 

Défragmentation imparfaite Empty Défragmentation imparfaite




"Au lieu d’encre ils m’ont donné de l’or"
Henrik Nordbrandt


 Dans un sifflement sans fin
Les arbres ploient de douleurs
Sur les routes noueuses d’oliviers
Parcourues de corps dégingandés
En quête d’un repos salutaire.
 
Le train court dans les prés
L’oiseau aspiré par la dépression
Happé, fracassé, occis, disparu !
Des plumes duveteuses volent
Le passager ajuste ses lunettes,
Victime oubliée du silence.
 
Les amours se meurent
Seins lourds et laiteux
Ballottés de mains mâles
Bien trop mollassonnes
Au zénith froid de l’ennui, 
Dans le jacuzzi des vacances.
 
Et j’entends un cri
Qui me crie son envie
D’en finir avec les ni-ni
Qui gonflent mes soucis.
 
Soudain, je vois Enora
Tomber le masque
Grise-mine à Carnaval
Un prétendant flirte,
Le sourire adolescente
Rouge passion s’esclaffe.
Dame que c’est bon
Lorsque l’on n’a plus vingt ans !
 
Tu cherches du boulot
Et tu sais bien que les choses
Ne sont guère faciles.
Les diplômes bien sûr
La tenue évidemment
Les sourires à foison
Les bonnes manières aussi
Oui. Mais mon nom
Je ne peux m’en séparer !
Il me faut être très patient
Pas cette fois-ci.
« Mais vous allez trouver ! »
Courage. Sourire.
Encore et toujours sourire.
 
Le soleil s’échauffe
Il ne s’ensommeille plus
L’hiver quitte son manteau
Et le printemps s’habille
De pourpre, de bleu et d’or.
Fleurs légères et odorantes
Parfums qui ressemblent au tien
Et soudain, ce désir de butiner
A l’ombre naissante de l’été !
Les mots retenus, pétales
Aux feuillets délicats
Effleurent mes rêves
D’automne.
 
Ta robe s’échoue-là,
Corolle improbable
Qui se dénoue seule
Dans ta salle de bain
Aux ors bleu lapis-lazuli.
Où sont les hommes ?
 
J’aimerais revenir avant
Avant tout ce qui est présent
Avant de te rencontrer
Juste avant celui de l’attente
De mots improbables
Que tu mettras tant de temps
A me dire et redire.
Avant ce moment autre
Où l’on doute et redoute
De soi, de toi, et de ses semblables.
Juste avant ce moment-là.
 
Les clefs n’ont pas de portes
Elles ne pèsent pas
Du poids de l’histoire
Elles n’en ont plus
Elles sont vierges
Prêtent à s’ouvrir,
Et tes cuisses serrées
N’offrent qu’abandon.
 
Un petit noir servi par un blanc
A Isabelle la rebelle
Qui ne sait qui observer
Du noir ou du blanc
Et qui se ravise :
« Un grand crème s’il vous plait ! »
 
Un homme de bien qui se sent mal
Estime que les maux des autres
Ne changent pas les siens.
A mots couverts
Il découvre la carte bleue.
Le monde devient binaire
S’en va, pardessus, écharpe au vent
Le nez dans les étoiles. 
Roulette russe...
 
Fragilité et résilience
La musique fragmente
Le virus. Les mains bleues,
Les blouses blanches
Insufflent la vie retenue
Au fil des heures décadentes.
Un regard ressuscite
L’ombre qui devient claire.
Il est minuit, les corps s’affaissent
Exténués de fatigue,
Une mort s’éloigne
Le sourire progresse !
 
Nuitamment,
L’astre se courbe ingénument
Clin d’œil au monde assoupi
Qui rêve de rêves insensés
Pleine bouche multi-baisers
Duos de corps orgasmiques !
Un long voile séraphique
Couvre tes yeux argentés
Au soir de pleine lune.
 
La vie, cette immortelle
Qui chante l’espoir
Au cœur spirituel
Danse les corps diaphanes.
Le soleil s’en vient
Caresse l’épiderme, nu
Comme un besoin d’amour 
Éperdu !
 
Les biches s’abreuvent
A la source forestière,
Batifolent insouciamment,
Petits et grands s’enhardissent
Et bondissent de joie
Par tous les chemins,
Où les hommes sont absents !
 
L’engoulevent passe
Un froissement d’ailes s’efface
Papiers gris sur fond de ciel bleu
Origami bringuebalé de-ci de-là
Crécelle sans voix. Le temps s’écoule,
Le temps s’envole, le temps s’en va !
Seawulf
Seawulf

Messages : 133
Date d'inscription : 20/03/2021

https://www.seawulf-proesie.com/

Glad aime ce message

Revenir en haut Aller en bas

Partager cet article sur : reddit

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum