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L’après…
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22022023

L’après…
« De la colère des dieux,
de la colère du dieu,
tu ne dois pas me préserver
car je ne veux pas que ce soit la peur
qui me pousse vers toi. » Ilse Aichinger
Midi, soleil au zénith,
un sable blanc brulé
une voute bleu céleste,
et nos baisers
s’étendent et transpirent
tous les lendemains
imaginés.
La houle roule, roule, roule
et s’enroule autour de nous,
tonneau balloté aux ressacs,
secousses violentes,
nous nous désarticulons ;
danse inconnue qui canote
à la dérive
tambourinant les flots
rageurs. Éloignés
malgré nous, vers le large
carnivore,
broyeur d’espérance.
Nos mains
ne prient plus. Elles s’évadent
plus vite que nous. Nos ombres
s’assombrissent, détricotant
les paquets de mer agissant
de concert. Musique à la fringale
insatiable. Nos corps blanchissent
à l’instar de l’écume. Le ciel
est nébuleux bien qu’éthéré.
Nos bouches n’écopent plus,
le sel ne porte plus, nos bras
s’alourdissent et nos yeux
se voilent d’organza. Mariage insensé,
le bonheur peut-il sortir
des silences de haut fond ?
Nos vêtements
ne font plus qu’un
avec le corps,
linceul coloré aux courbes généreuses,
nous nous assoupissons d’ivresse
main dans la main,
et la descente se poursuit
vers la plaine abyssale. Noce
multisensorielle, sensations de vol,
caresses des profondeurs,
délicatesse stupéfiante
nos bouches n’offrent que des bulles.
Elles méditent notre amour,
sa fragilité,
méduses perdues,
froissées de sourires figés,
transparence opacifiée
désincarnée de vie,
tout devient froid et bleu outre-mer !
Immense cathédrale picturale
aux reflets d’argent parsemés
de doute, une force nous aspire.
Loin des affres danaïdiennes,
en ce monde étrange et énigmatique,
nos mains résistent ;
et du bout des doigts
tu te demandes, non sans esprit,
qu’elle sera notre réincarnation ?
Et je retiens « notre », ce possessif
signé d’amour, et paisiblement m’endors
à tes côtés, ad vitam aeternam…
Instant de joie
mêlé de rêves inassouvis
évanescents.
Nos anneaux d’or
chercheront la lumière,
un rai y suffira, juste pour exister
encore et toujours !
de la colère du dieu,
tu ne dois pas me préserver
car je ne veux pas que ce soit la peur
qui me pousse vers toi. » Ilse Aichinger
Midi, soleil au zénith,
un sable blanc brulé
une voute bleu céleste,
et nos baisers
s’étendent et transpirent
tous les lendemains
imaginés.
La houle roule, roule, roule
et s’enroule autour de nous,
tonneau balloté aux ressacs,
secousses violentes,
nous nous désarticulons ;
danse inconnue qui canote
à la dérive
tambourinant les flots
rageurs. Éloignés
malgré nous, vers le large
carnivore,
broyeur d’espérance.
Nos mains
ne prient plus. Elles s’évadent
plus vite que nous. Nos ombres
s’assombrissent, détricotant
les paquets de mer agissant
de concert. Musique à la fringale
insatiable. Nos corps blanchissent
à l’instar de l’écume. Le ciel
est nébuleux bien qu’éthéré.
Nos bouches n’écopent plus,
le sel ne porte plus, nos bras
s’alourdissent et nos yeux
se voilent d’organza. Mariage insensé,
le bonheur peut-il sortir
des silences de haut fond ?
Nos vêtements
ne font plus qu’un
avec le corps,
linceul coloré aux courbes généreuses,
nous nous assoupissons d’ivresse
main dans la main,
et la descente se poursuit
vers la plaine abyssale. Noce
multisensorielle, sensations de vol,
caresses des profondeurs,
délicatesse stupéfiante
nos bouches n’offrent que des bulles.
Elles méditent notre amour,
sa fragilité,
méduses perdues,
froissées de sourires figés,
transparence opacifiée
désincarnée de vie,
tout devient froid et bleu outre-mer !
Immense cathédrale picturale
aux reflets d’argent parsemés
de doute, une force nous aspire.
Loin des affres danaïdiennes,
en ce monde étrange et énigmatique,
nos mains résistent ;
et du bout des doigts
tu te demandes, non sans esprit,
qu’elle sera notre réincarnation ?
Et je retiens « notre », ce possessif
signé d’amour, et paisiblement m’endors
à tes côtés, ad vitam aeternam…
Instant de joie
mêlé de rêves inassouvis
évanescents.
Nos anneaux d’or
chercheront la lumière,
un rai y suffira, juste pour exister
encore et toujours !
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