À l'orée des mots


Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

À l'orée des mots
À l'orée des mots
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Rechercher
 
 

Résultats par :
 

 


Rechercher Recherche avancée

Derniers sujets
» Les yeux d’Iroise
L’après… EmptySam 6 Juil - 17:04 par Seawulf

» Bleu nuit
L’après… EmptyMar 4 Juin - 18:37 par Seawulf

» Comme un morceau de nuit, découpé dans son étoffe de Deborah Heissler
L’après… EmptyMar 14 Mai - 15:14 par Seawulf

» Carnet de vie de Flash.
L’après… EmptySam 4 Mai - 15:49 par Seawulf

» Entrevoir
L’après… EmptyMer 3 Avr - 22:16 par Seawulf

» Derniers poèmes d’amour de Paul Eluard
L’après… EmptySam 23 Déc - 15:53 par Seawulf

» Ruby moonlight de Ali Cobby Eckermann
L’après… EmptyMar 19 Déc - 13:24 par Seawulf

» Les aleurodes s’émancipent…(éco-anxiété)
L’après… EmptyJeu 19 Oct - 10:36 par Seawulf

» La voix de la vie de Edith Bruck
L’après… EmptyJeu 19 Oct - 10:32 par Seawulf

» Dans le soir étrillé… (Breizh)
L’après… EmptyMer 20 Sep - 17:01 par Seawulf

» Tombées de Christian Hubin
L’après… EmptyJeu 27 Juil - 10:10 par Seawulf

» La brise s’égrise…
L’après… EmptySam 22 Juil - 11:15 par Seawulf

» R o u t e s
L’après… EmptyJeu 13 Juil - 11:51 par Seawulf

» Chercher la vie
L’après… EmptyVen 7 Juil - 11:08 par Seawulf

» Au matin pourpre (Breizh)
L’après… EmptyDim 28 Mai - 7:22 par Seawulf

Mots-clés les plus tagués

L’après…

Aller en bas

22022023

Message 

L’après… Empty L’après…




« De la colère des dieux,
de la colère du dieu,
tu ne dois pas me préserver
car je ne veux pas que ce soit la peur
qui me pousse vers toi. » Ilse Aichinger
 
Midi, soleil au zénith,
un sable blanc brulé
une voute bleu céleste,
et nos baisers
s’étendent et transpirent
tous les lendemains
imaginés.
 
La houle roule, roule, roule
et s’enroule autour de nous,
tonneau balloté aux ressacs,
secousses violentes,
nous nous désarticulons ;
danse inconnue qui canote
à la dérive
tambourinant les flots
rageurs.  Éloignés
malgré nous, vers le large
carnivore,
broyeur d’espérance.
Nos mains
ne prient plus. Elles s’évadent
plus vite que nous. Nos ombres
s’assombrissent, détricotant
les paquets de mer agissant
de concert. Musique à la fringale
insatiable. Nos corps blanchissent
à l’instar de l’écume. Le ciel
est nébuleux bien qu’éthéré.
Nos bouches n’écopent plus,
le sel ne porte plus, nos bras
s’alourdissent et nos yeux
se voilent d’organza. Mariage insensé,
le bonheur peut-il sortir
des silences de haut fond ?
Nos vêtements
ne font plus qu’un
avec le corps,
linceul coloré aux courbes généreuses,
nous nous assoupissons d’ivresse
main dans la main,
et la descente se poursuit
vers la plaine abyssale. Noce
multisensorielle, sensations de vol,
caresses des profondeurs,
délicatesse stupéfiante
nos bouches n’offrent que des bulles.
Elles méditent notre amour,
sa fragilité,
méduses perdues,
froissées de sourires figés,
transparence opacifiée
désincarnée de vie,
tout devient froid et bleu outre-mer !
Immense cathédrale picturale
aux reflets d’argent parsemés
de doute, une force nous aspire.
Loin des affres danaïdiennes,
en ce monde étrange et énigmatique,
nos mains résistent ;
et du bout des doigts
tu te demandes, non sans esprit,
qu’elle sera notre réincarnation ?
Et je retiens « notre », ce possessif
signé d’amour, et paisiblement m’endors
à tes côtés, ad vitam aeternam…
Instant de joie
mêlé de rêves inassouvis
évanescents.
 
Nos anneaux d’or
chercheront la lumière,
un rai y suffira, juste pour exister
encore et toujours !
Seawulf
Seawulf

Messages : 133
Date d'inscription : 20/03/2021

https://www.seawulf-proesie.com/

Revenir en haut Aller en bas

Partager cet article sur : reddit

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum