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L’un est deux
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26032021
L’un est deux
« Je veux m’évanouir comme un météore.
Pourquoi alors cet atermoiement ?
Je ne la laisse pas seule. Pas encore »
Hugo Claus
Pourquoi alors cet atermoiement ?
Je ne la laisse pas seule. Pas encore »
Hugo Claus
Sur la paume de vos mains, je vois la lumière du ciel refléter votre visage aux larmes sèches. Je vois des cris, des tempêtes inapaisées, je vois des yeux clairs qui boivent le bouillon, je vois aussi, des doigts fins désaccordés. Se peut-il qu’il y ait des nuits sans jour et ce faisant que la joie serve ses contraires, car sans cœur, bien sûr, il n’y a de destin enviable ! Comment pourrait-il en être autrement, lui, que j’imagine homérique, sorte d’aède immature, s’entiche de mots hauts et sonores comme des cors pour faire frémir, dit-il, les chairs tièdes de jeunes femmes pas encore « déniaisées » ! Insuffisamment sans doute, au clair de notre temps… Mais qui s’exclamerait aujourd’hui Pucelle comme Jeanne ?
Trahison de cœur, coup de poignard, confiance bafouée, délitée, vilipendée, jetée aux orties avec l’eau du bain. Votre cœur saigne ! Vous rêvez de cors à corps formant aubades aux lueurs matinales au gré des saisons. Vous rêvez encore au temps qui passe tandis que vos corps s’effaceraient au pavillon de chasse. Sonne et résonne le sexe, mais dois-je bien l’avouer, il faut être deux pour aimer de la sorte ! Friandise lovée comme une exquise douceur, un caramel fondant ! Ne pourrait-il comprendre, les temps d’aujourd’hui, et avec eux, les corps qui se rapprochent, plus tôt, beaucoup plus tôt… Et votre corps délaissé, au cœur saigne abondamment, hémorragie invisible, au trou béant.
Et qui d’entre nous peut résister à quelque gourmandise bien mise. Peaux parcheminées d’une écriture sensuelle que des doigts musicaux démêlent en arabesques sanguines. Et d’ajouter au bonheur, des dents suaves, mordilleuses et follement envoûteuses. Les oppositions sont des alliances, sans jour pas de nuit et pas de nuit sans le jour. Noir et blanc sont voués à exulter plus qu’ils ne s’opposent. L’un disparaît, l’autre ne vit plus. L’un vit, l’autre naît, voire renaît. Et vous et moi, en somme, formons le ferment de nos oppositions, la synthèse de nos complétudes et cela n’est pas seulement onirique, mais se décline comme une tragédie hellène au rythme de la comédie de boulevard !
Il vous prend par la main pour y lire
Des ouvrages incertains à l’odeur de désirs,
Moisissures nobles oubliées, fins élixirs
Au nectar de vos lèvres rouge cachemire !
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